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Toutes les génisses des Hodé vêlent à tr Toutes les génisses des Hodé vêlent à trente mois

Jean-Noël et Françoise Hodé anticipent la première mise bas grâce à une répartition des vêlages sur deux périodes de l'année bien distinctes.

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Alimentation. Pour préparer ses génisses à la reproduction, Jean-Noël Hodé mise sur une bonne croissance grâce à des rations équilibrées tout au long de l'année.

 

« Mes vêlages sont groupés en mars-avril et en septembre-octobre, explique Jean-Noël Hodé. Je mets donc mes génisses à la reproduction à vingt et un mois et je gagne six mois par rapport à un vêlage à trois ans. »

A Anetz, dans la Loire-Atlantique, Jean-Noël et Françoise, sa femme, accordent une attention particulière à la conduite des futures reproductrices de leur troupeau de 60 limousines. 

Pour un premier vêlage à trente mois, les objectifs de croissance sont stricts. « Sous les mères, le gain de poids quotidien doit atteindre 1.100 kg par jour, puis 700 g/j du sevrage à la mise à la saillie », souligne l'éleveur. En moyenne, ses génisses pèsent 520-540 kg lors de la mise à la reproduction, soit 65-70 % de leur poids adulte.

Un tri au premier vêlage

« Je garde presque toutes mes génisses, poursuit Jean-Noël Le tri se fait après la première mise bas. Je réforme toutes les jeunes vaches qui n'ont pas de gabarit ou des index qui me conviennent. Je ne conserve pas non plus les génisses qui perdent leur veau lors du vêlage ou quelques jours après.v» Ainsi, près de 30 % des primipares sont vendues après le premier vêlage. L'âge moyen des réformes est de quatre ans et six mois, soit un an de moins que la moyenne des Pays de la Loire en limousin.

« Le taux de rotation au sein de mon cheptel est élevé, confirme Jean-Noël. Je vends des animaux jeunes et je réalise des plus-values intéressantes, notamment dans le cadre de démarches qualité. »

Face à des objectifs de croissance bien fixés, Jean-Noël suit de près l'alimentation de ses futures reproductrices.Les génisses nées au printemps sont complementées dès que la qualité de l'herbe fait défaut. Le concentré est distribué à volonté jusqu'à 2 kg par jour et par animal. Les femelles nées en automne reçoivent des concentrés lors de leur rentrée en stabulation à la fin de novembre.

Après le sevrage, à sept mois, le lot de printemps est alimenté avec du foin à volonté, 1,5 kg de céréales, 300 g de correcteur azoté et du maïs ensilage.

« Il y a quelques années, Jean-Noël ne distribuait pas de maïs mais il n'arrivait pas à atteindre ses objectifs de croissance, explique Guy-Marie Beneteau, technicien chez Bovin croissance dans la  Loire-Atlantique. Après une analyse du foin, nous avons constaté que sa valeur en énergie était trop faible. Elle s'élevait à seulement 0,5 unité fourragère par kg. Nous avons décidé d'introduire du maïs ensilage dans la ration hivernale des génisses nées au printemps. Ce fourrage n'est pas apporté à volonté mais limité à 1,5-2 kg de matière sèche par jour. »

L'éleveur ne distribue pas de maïs ensilage au lot d'automne, il augmente la quantité de céréales à 2 kg par jour. La ration comprend également du foin à volonté et 300-400 g de correcteur azoté.

« Je renouvelle mes prairies tous les dix à quinze ans, ce qui peut expliquer la moindre qualité de mes fourrages, note Jean-Noël. Auparavant, les céréales étaient peu chères, je pouvais facilement en acheter pour combler le déficit en énergie de la ration. Aujourd'hui, face à la flambée des prix, je pense privilégier un peu plus la qualité de l'herbe. »

 

Des vêlages en deux fois

« Si une vache met bas trop tardivement, elle est réformée, insiste Jean-Noël. Je concentre mes vêlages sur deux mois au printemps et à l'automne. Durant ces deux périodes, la surveillance est accrue et le suivi du troupeau est donc meilleur. Si j'ai un souci sanitaire au printemps, je peux limiter l'impact sur mes résultats avec l'autre partie du troupeau. J'étale aussi mieux mes réformes. »

 

  

 

Problème sanitaire : suivi régulier

Les génisses sont vermifugées avant la mise à la reproduction. Elles sont aussi vaccinées contre le virus syncytial pour éviter tout problème respiratoire et retard de croissance.

 

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